Doutes
Si je m’appelais « Swami »,
Si je portais la robe,
Tu sourirais peut être …
Ou bien m’entendrais tu ?
J’ai le port ordinaire
Des hommes de mon temps.
Les regards glissent et passent
L’invisible le reste !
Sans doute faudrait il
Pour accrocher les cœurs
Que le mien s’offre mieux
A leurs attentes vaines…
Mais même les yeux des cœurs
Me semblent idolâtres :
Argent, image, bluettes,
Idoles de papier…
De ce côté du monde
Il est aussi des sages,
Mais personne n’y croit…
Même leur entourage !
« Nul prophète chez soi »
Disait le vieil adage :
Quelques brins d’exotisme
Leur siérait-il bien mieux ?
Faut-il troquer le fonds
Contre une forme idoine
Au risque de se perdre
Au sein de leurs dédales ?
Réponses
Cultive en ton jardin
Le silence des mots …
Laisse la vie en toi
Couler depuis sa Source …
Que naisse la réponse
Et la force du cœur,
Tu seras comme l’eau…
Quand les volets se ferment
La lumière se refuse,
Mais contre l’eau qui monte
Il n’est pas de barrière !!!
On ne peut plus rien dire
Pour qu’ils ouvrent les yeux,
Juste trouver un moyen
Pour qu’ils replongent en eux :
Laisse infuser ta vie,
Que cette eau qui jaillit
Leur soit courant de miel
Et non torrent de boue …
Filtre dans ta mémoire
Les dépôts mal seyants,
Et répare ton cœur
Pour qu’il verse en riant …
Regarde les, mon fils
Ils sont encore enfants,
Accepte leurs bêtises
Et ait l’amour patient…
(Le 4 septembre 2008)